Il n’y a rien de plus intimidant qu’une page blanche quand on démarre dans l’écriture.

N’importe quel copywriter, même le plus chevronné, peut en faire l’expérience.
Pour les curieux : le syndrome de la page blanche est aussi désigné par le terme de leucosélidophobie (ça fait classe dans les dîners).

Après plus de 10 ans à vivre grâce à l’écriture, j’ai réuni ici 7 conseils pour vous permettez de ne plus rester bloqué face à la page blanche !

Lorsque cette situation se produit, pas de panique. Il existe en effet un bon nombre d’astuces pour surmonter l’angoisse de la page blanche.

Découvrez dans cet article les causes de la paralysie de la page blanche et comment surmonter ce syndrome en 7 étapes.

Quelles sont les causes de la paralysie de la page blanche ?

Le syndrome de la page blanche a une base scientifique, avec un ensemble de symptômes clairement identifiables, dont le plus important est le stress.

D’après la revue Interrogations, une page blanche est particulièrement stressante, car on donne trop d’importance à la tâche à accomplir.

Regarder une page vide, c’est comme voir l’ensemble du projet s’étendre devant vous. Le stress vient du sentiment d’avoir à remplir tout le trajet, de A à Z.

Votre cerveau se met alors à produire des hormones qui ralentissent les fonctions neuronales, ce qui ne fait qu’augmenter l’anxiété.

Les 2 causes les plus courantes à l’origine de cette paralysie chez les débutants sont :

  • Le fait de vouloir trop bien faire,
  • La peur d’échouer,

Le simple fait d’avoir comme objectif la rédaction du texte « parfait » ou « le plus persuasif » amène votre cerveau à rejeter bon nombre d’idées qu’il juge médiocres.

La peur d’échouer, elle, réduit considérablement votre capacité de réflexion à cause du stress engendré. Vous ne focalisez plus votre attention sur la tâche, mais sur la peur.

Heureusement, il existe des moyens de dépasser la paralysie de la page blanche et de retrouver une bonne productivité.

Voici mes 7 techniques anti page blanche !

7 astuces pour lutter contre la peur de la page blanche

1.Créez un environnement propice à l’écriture

Les danseurs et les sportifs commencent toujours leurs entraînements par une série d’exercices pour s’échauffer.
Alors vous aussi, échauffez vos neurones avant d’écrire !

Installez-vous dans un endroit calme, mettez une bonne musique de fond pour vous concentrer.

Faites de votre mieux pour vous éloigner des distractions majeures, surtout les réseaux sociaux, car ils absorbent votre temps.

En ayant une routine d’écriture comme ceci, votre cerveau comprendra que c’est le moment d’être créatif et de sortir les idées de votre tête.
(Ma routine : une bouteille d’eau, un café, et c’est parti !)

2.Commencez par le plan

Avant d’entamer l’écriture, ayez une vision d’ensemble. Réfléchissez à l’endroit où vous voulez emmener vos lecteurs puis tracez le chemin depuis la fin jusqu’au début.

Par exemple, pour cet article, j’aborde d’abord les causes du syndrome de la page blanche, avant d’enchaîner sur les 7 solutions.

J’ai d’abord jeté sur une feuille blanche les 4 lignes suivantes :

  • Intro
  • Causes de la paralysie pour écrire
  • 7 Solutions contre l’angoisse de la page blanche
  • CTA

Vous pouvez commencer par planifier la hiérarchie de votre contenu. Il n’y a pas besoin de tous les mots définitifs.

Toutefois, déterminez la structure de votre texte, vos titres, les exemples et citations que vous allez utiliser…

C’est à la fois utile ET ça noircit la page, donc votre stress retombe. Et tous les grands maîtres du dessin, de la peinture vous le diront : c’est bien plus simple d’avancer quand on a quelques lignes s’ensemble déjà tracées.

3. Activez le chronomètre et écrivez librement

Cette méthode fonctionne à merveille pour éliminer le stress du début.

Décidez du temps que vous voulez consacrer à l’écriture libre et mettez vos idées sur la page. Peu importe sur quoi vous écrivez, tant qu’il y a des mots sur la page.

La présence d’un chronomètre ajoute de l’urgence et force votre cerveau à démarrer la création.

Mon conseil : maximum 10 minutes pour laisser votre esprit divaguer, et laisser venir les idées. Au bout de 10 minutes à écrire sans but, vous devriez voir le plan émerger.

Et vous le savez : quand la structure émerge, il n’y a “plus qu’à” remplir !

Normalement, à ce stade-là, j’arrête de me ronger les ongles, le stress retombe et la page blanche devient un lointain souvenir.

4. Écrivez n’importe quoi (oui oui)

En tant que copywriter, votre travail débute toujours par votre brouillon.

Considérez alors ce que vous êtes sur le point d’écrire comme un premier essai sans importance. Il sera désordonné et imparfait, mais le but est d’avoir un point de départ.

Avec cette méthode, une fois que vous êtes prêt à commencer à écrire, vous avez déjà une idée sur laquelle écrire.

En notant tout ce qui vous vient à l’esprit, que ce soit en rapport ou non avec votre projet, votre cerveau s’échauffe et attire à lui les idées.

Comme le dit très bien Joseph Sugarman dans son Copywriting Handbook, le premier jet, c’est ce qui permet de mettre les idées en place ensuite, et d’améliorer les phrases et les tournures.

La V1, c’est ce qui permet de venir casser la page blanche. Et ensuite, votre cerveau sera bien meilleur sur la partie correction.

C’est d’ailleurs un des meilleurs enseignements de Sugarman. Il explique la différence entre lui, copywriter d’élite, et les autres. Il reconnaît ne pas forcément produire une meilleure V1 que ses concurrents.

Mais là où il excelle, c’est sur la réécriture. Il est bien plus facile de corriger et d’améliorer que de partir d’une page blanche !

5.Faites autre chose

Parfois, il ne sert à rien de forcer la concentration sur une page vide, en ayant pour objectif de la remplir.

Cela paraît peut-être absurde, mais la meilleure solution est de s’éloigner de cette page pour effectuer une autre tâche.

Quand je n’arrive pas à écrire, souvent je fais une mini-tâche qui me donne la sensation d’avancer, comme par exemple nettoyer mon bureau, ranger mes bouquins, faire la vaisselle (souvent, l’inspiration me vient au contact de l’eau, sous la douche ou en faisant la vaisselle)…

Mais vous pouvez tout aussi bien aller vous promener, dormir, regarder un film, écouter de la musique, etc.

Cette méthode n’est évidemment à utiliser que si vous avez une bonne marge de temps devant vous avant de devoir rendre votre texte.

Mon avis : après 2500 articles sur Artdeseduire.com, plus de 1100 sur mon blog personnel et quatre livres au compteur, je me répète juste « C’est ton travail. Tu l’as déjà fait. Tu sais le faire. »

Ca m’évite de trop divaguer. Sinon, quelques squats et un peu de gainage, ça me remet dans le bain, ça me redonne de l’énergie pour écrire !

6.Inspirez-vous de ce qui vous entoure (le swipefile)

Le monde qui nous entoure est une merveilleuse source d’inspiration. Mais attention à ne pas plagier le travail de quelqu’un d’autre !

Utiliser un travail existant comme référence ou comme point de départ peut être utile, et vous permet d’itérer à partir d’une base.

Le tout est d’apporter votre propre touche à une idée existante, de l’exprimer avec vos mots et en apportant vos connaissances personnelles.

C’est pour cela qu’en copywriting, on vous dit souvent de tenir un swipefile qui contient toutes les publicités, pages de ventes, emails … qui vous ont marqué. (d’ailleurs pour les enregistrer rapidement, regardez cet article)

L’idée est de puiser dans ce dossier des idées pour démarrer votre séance d’écriture. Souvent, ça permet de ne pas être bloqué par l’angoisse de la page blanche.

7.Commencez quand vous vous sentez fatigué

Il existe des liens entre le sommeil et la créativité. En effet, la science a prouvé que plus notre cerveau est proche du sommeil, plus il a tendance à être créatif.

Essayez d’écrire sur une page blanche dès le matin, ou tard le soir avant de vous coucher.

Non seulement vous serez plus créatif, mais la somnolence vous aidera à moins vous soucier de la qualité des mots que vous écrivez.

C’est une technique que j’utilise souvent le soir : je suis fatigué, je VEUX dormir. Ces mots jetés sur la feuille blanche me permettront d’avoir une base le lendemain au réveil. Puis je me récompense en me jetant au lit avec un bon livre !

Bonus : Citations et suggestions

Le plus dur est souvent de commencer votre texte.

Si vous avez du mal à débuter votre texte, lisez cet article sur les différents types d’introduction en copywriting.

Si tout le reste échoue, essayez de commencer avec les mots de quelqu’un d’autre.

Commencez par une citation ou une incitation et partez de là. Cette méthode est particulièrement efficace lorsque vous ne savez pas sur quoi écrire.

Inscrivez la citation sur votre page blanche. Maintenant, lorsque vous êtes prêt à commencer à écrire, la page n’est plus blanche et elle est beaucoup moins effrayante.

Mais le fait de commencer avec les mots de quelqu’un d’autre, d’écrire librement ou de croire qu’il s’agit d’un brouillon enlève cette pression.

Plus vous vous entraînerez à écrire, moins la page blanche vous semblera intimidante.

Ce que pensent de grands écrivains de la page blanche

La peur de la page blanche ne date pas d’hier, j’ai donc récupéré quelques informations d’écrivains illustres pour vous aider à surmonter ce syndrome.

Ernest Hemingway, auteur du célèbre roman Le vieil homme à la mer qui lui a valu le prix Pulitzer de la fiction, a lui aussi connu la peur de la page blanche.

Fort de sa brillante carrière et de son expérience dans le domaine de l’écriture, il expose sa technique pour éviter cette paralysie.

Elle consiste à s’arrêter de rédiger lorsque l’on a le sentiment d’avoir une bonne plume, et de ne plus y penser.
Cela peut sembler absurde, pourtant cette méthode n’est pas dépourvue de sens.

En effet, puisque la paralysie de la page blanche est causée par un manque notoire d’idée potable, cette stratégie permet de ne pas en être à court.

En vous arrêtant d’écrire dans une période où vous êtes à un bon niveau de potentiel, vous évitez d’avoir à rechercher plus tard, une nouvelle idée géniale, puisque la dernière n’a pas encore été achevée.

Comme Ernest Hemingway, de nombreux autres auteurs célèbres dont, Jack London, Stephen King, Irvine Welsh et Steve Martin ont aussi abordé le sujet de la page blanche, bien qu’ils l’aient fait différemment les uns des autres.

En effet, Stephen King nous fait prendre conscience de l’ampleur de cette paralysie avec la phrase « Il ne faut pas aborder la page blanche à la légère. ».

Cette même prise de conscience pousse Jack London à nous dire « Vous ne pouvez pas attendre l’inspiration. Il faut aller la chercher avec une massue. »

Irvine Welsh quant à lui pense que la solution est la relativisation lorsqu’il dit « J’aime la liberté de la page blanche. ».

Pour Steve Martin, la page blanche n’est pas une fatalité et n’empêche pas la réussite de l’écrivain ou du copywriter.
« Je pense que je me suis plutôt bien débrouillé, vu que j’ai commencé avec rien d’autre qu’un tas de papier blanc. ».

Conclusion : la page blanche, c’est dans la tête

Pendant des années, mon échauffement face à la page blanche, c’était de démarrer par une heure de SAV. De répondre aux commentaires, aux questions des clients. Ca peut vous aider !

Vous n’avez plus d’excuses maintenant pour dire que vous séchez devant votre feuille blanche !

Le travail paraît plus gros qu’il ne l’est réellement. Tout ce que vous avez à faire est de commencer à écrire et vous verrez qu’après les premiers mots (magiques), “l’inspiration” viendra naturellement.

Cependant, ce n’est pas suffisant pour écrire un bon texte persuasif.

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