J’ai halluciné quand j’ai vu des classements du meilleur copywriter français en ligne : « Sélim Niederhoffer, meilleur copywriter français », je ne m’y attendais pas.
Dans mon panthéon personnel, il y a les meilleurs copywriters au monde : David Ogilvy, Leo Burnett, Bill Bernbach. Tous anglophones. Et c’est sans compter sur ceux qui m’ont permis d’apprendre le copywriting « direct marketing », « direct response »: Gary Halbert, Joseph Sugarman, Eugene Schwartz, John Carlton pour les plus célèbres.
Et les meilleurs copywriters français ? J’aimerais partager avec vous ma réflexion sur le sujet.
J’ai toujours aimé le foot, la musique et le cinéma. Les livres aussi.
Chaque semaine au collège, je rentrais le dimanche soir à 17:00 pour écouter le EuroHot 30 sur NRJ. Le classement des 30 meilleurs titres en Europe.
Je suis incollable sur les classements des titres des années 1996 à 1998.
On a tous une fascination pour les classements. Le meilleur film ? Le Parrain. Ou Titanic.
Le meilleur chanteur, la meilleure chanteuse ? Rolling Stone, un des magazines de référence, a fait exprès de ne pas mentionner Céline Dion dans son Top 100 pour faire hurler les fans à travers le monde.
Le meilleur footballeur ? Le GOAT (pas la chèvre en anglais, mais le Greatest Of All Time, le meilleur de tous les temps ?)
Zidane ? Pelé ? Maradona ? Ou le duel Messi vs Cristiano Ronaldo ?
Un classement des meilleurs est toujours subjectif, et suit toujours une ligne éditoriale. Vous n’obtiendrez pas le même résultat en demandant à un journaliste pro-Barça ou pro-Real Madrid.
Vous l’aurez compris, pour ce classement du meilleur copywriter français, vous aurez le droit de ne pas être d’accord. Mais dans un effort d’objectivité, je vais vous dévoiler les 5 critères retenus pour choisir celui qui a le plus impacté le copywriting français.
Les 5 critères pour choisir le meilleur copywriter français
🔍 Quels sont les critères pour être considéré comme le meilleur copywriter français ?
Voici les 5 critères que j’ai retenus pour établir ce classement :
- Chiffre d’affaires généré pour les clients
- Prestige des marques pour lesquelles il a écrit
- Trace laissée dans l’histoire du copywriting français
- Taille et engagement de son audience
- Capacité à transmettre et former les futurs copywriters
1/ Chiffre d’affaires généré pour les autres
Un copywriter écrit des textes de vente pour ses clients. Dans la version la plus courte du métier, l’objectif du copywriter est d’écrire de bonnes pubs qui font cliquer, suivies de pages de vente qui poussent le lecteur à l’achat.
A partir du moment où on écrit pour soi, on devient entrepreneur, ou solopreneur, ou infopreneur. Mais on n’est plus seulement copywriter.
Ce premier critère nous permet de nous concentrer sur le CA généré pour les clients uniquement. On demande à un bon copywriter de faire des ventes.
2/ Prestige des clients pour lesquels ils ont écrit
David Ogilvy écrivant pour Rolls Royce, Bill Bernbach et son agence écrivant pour VW : ça a de la gueule.
C’est bien plus stylé que Jean-Michel qui écrit pour Christiane, sorcière vendeuse de pierres guérisseuses, non ?
Je ne suis pas forcément d’accord avec cette vision, pour une raison : les grands copywriters, célèbres, ceux qui travaillent en agence créative, sont les plus connus. Toujours plus connus que les copywriters indépendants, qui travaillent dans l’ombre.
D’ailleurs, on garde encore cette distinction en France : le copywriter freelance, on l’appelle « copywriter ». Le copywriter en agence, on l’appelle souvent « le créa », ou « le CR (pour Concepteur-Rédacteur ».
Les CR en agence (Publicis, Havas, Buzzman, Marcel, AKQA, TBWA…) se rendent aux Cannes Lions, aux Clio Awards, à des remises de prix entre agences pour élire les meilleurs concepts, pour les plus gros clients.
Trop souvent, le direct marketing est méprisé, alors que c’est une super école pour apprendre le copywriting.
Vous l’aurez compris, je ne sais pas si le critère du prestige du client est un critère à prendre en compte pour déterminer qui est le meilleur copywriter français.
3/ Trace laissée dans l’Histoire ?
Vous connaissez les noms des copywriters de légende aux Etats-Unis : David Ogilvy, Bill Bernbach et tous les autres.
Vous connaissez un peu moins les noms des direct response marketers, qui pourtant nous ont légué des leçons incroyables en copywriting. Pourtant, Gary Halbert et ses Boron Letters restent un best-seller.
En France, la génération actuelle a oublié LE plus grand copywriter français, Marcel Bleustein Blanchet.
Il nous reste heureusement ses livres pour découvrir les principes d’écriture et de publicité qu’il a voulu transmettre.
Le copywriter fondateur de Publicis, Marcel Bleustein Blanchet
Autre légende du copywriting français : Jacques Séguéla.
J’ai eu la chance de l’interviewer une fois, seulement.
Mais j’ai lu ses essentiels sur la publicité.
Autre époque, bien plus testostéronée et imagée dans les propos.
Les livres sur la publicité et la carrière de Seguela vous surprendront par leur modernité.
L’homme qui m’a fait aimer les interviews, Thierry Ardisson ? Si vous ne devez lire qu’un seul de ses livres, lisez L’âge d’or de la pub. Et découvrez les meilleures publicités de Thierry Ardisson.
Dans mon panthéon personnel des meilleurs copywriters français, j’ai une tendresse particulière pour Frédéric Beigbeder. C’est « à cause » de 99 francs que j’ai voulu devenir copywriter. Que j’ai commencé à regarder Culture Pub sur M6. Que je lisais religieusement Technikart.
Le dernier boss du copywriting français que j’ai découvert récemment ? Je connaissais son nom. Je connaissais son travail et ses équipes. J’ai été époustouflé par la trace qu’il laissera dans le copywriting français avec son pavé Pas de publicité, merci. Rémi Babinet.
Mais à part Christian Godefroy, qui brilla dans les années 2000, quel copywriter en direct marketing restera dans les annales ?
4/ Taille de l’audience ?
Le meilleur copywriter français est-il le plus suivi ? Est-il le plus connu ?
Doit-il faire son auto-promo au quotidien sur Linkedin, Instagram, Tiktok, Youtube et tous les réseaux sociaux ?
La taille de l’audience est un critère intéressant : pour un copywriter, ça prouve qu’il a réussi à attirer l’attention sur lui.
Ce qui est une bonne preuve.
Arrive un moment où l’ego du copywriter s’immisce dans sa carrière, et où il voudra être connu et reconnu.
5/ Capacité à transmettre et former la relève
Un bon copywriter vend.
Un très bon copywriter vend pour les autres.
Mais le meilleur copywriter français ? Il laisse derrière lui une école, une méthode, une génération de copywriters qu’il a inspirés, formés, voire révélés.
Gary Halbert avait ses Boron Letters.
Joseph Sugarman a formé des centaines de marketeurs avec ses séminaires.
Et David Ogilvy a bâti Ogilvy & Mather, où des milliers de talents ont grandi.
En France, qui a vraiment formé les copywriters ?
Pas ceux qui balancent une citation inspirante tous les matins sur Linkedin.
Pas les jeunes ambitieux qui vendent des formations en copywriting sans jamais avoir écrit pour des clients exigeants.
Je parle de ceux qui ont transmis une rigueur, un état d’esprit, des frameworks testés, et qui ont donné envie à d’autres de devenir copywriters à leur tour.
Dans les années 1990, Philippe Michel. Christophe Lambert. Tous deux disparus trop jeunes.
La transmission, c’est ce qui fait la différence entre un bon ouvrier et un maître artisan.
Et je crois que le meilleur copywriter français, quel qu’il soit, devrait avoir fait des petits.
Verdict : le meilleur copywriter français est
Sélim Niederhoffer.
Evidemment…
Si je choisis les critères du classement, je finis premier. Comme c’est bizarre…
Mettons en application la méthodologie retenue.
#1 CA généré pour les autres
Greg Lagrange revendique avoir fait plus de 33 millions.
Tugan Bara reste plus flou et parle aussi de millions, sans être précis.
Je vais m’aligner sur Tugan, alors. Mes mots ont généré des millions pour mes clients.
Mon propre CA ? Pas pertinent pour ce classement.
Celui de mes clients ? Le souci premier, c’est que j’ai des clients comme VELUX, LEON GROSSE, Orange, Boss, Wilkinson, et que ça chiffre très vite sur ces gros marchés.
Le deuxième souci, c’est qu’en direct marketing, on peut évaluer les ventes directes grâce au tracking publicitaire, grâce au tracking des emails envoyés.
Mais quand j’écris pour de grosses boîtes, le CA vient aussi du terrain, de la puissance de la marque. Donc c’est compliqué (et injuste / faux) de m’attribuer les millions de ces gros clients… qui, de toute façon, ne me communiquent que rarement les chiffres précis des ventes que je génère.
(C’est ça LA grosse différence entre un client corporate et un « petit infopreneur » : avec le second, on peut nouer une relation de confiance et parler argent. Avec le directeur marketing d’un mastodonte, on voit moins de chiffres.)
Un dernier point ? Sur ce sujet de l’argent, je reste très français. Je parle d’argent et de rentabilité avec mes clients les directeurs marketings. Mais je ne prends jamais la parole pour parler de mon CA. Pudeur ? Education ? Protection de ma famille à une époque où une jalousie, voire une haine des riches s’installe (kidnappings etc…)
2/ Prestige des clients pour lesquels ils ont écrit
Je plaide coupable.
J’aime les clients célèbres.
Ecrire et devenir le visage du leader français Artdeseduire.com a fait de moi le copywriter que je suis aujourd’hui.
Ecrire des textes pour Boss, Wilkinson, Guerlain, Sodebo, Celio, Tesla, VELUX ?
J’adore ça.
Tout comme j’aime travailler dans l’ombre pour les plus grands infopreneurs français. (Mais eux n’aiment pas que j’en parle, même si je les aide à faire des lancements à plus de 100.000€ ou que j’écris un best-seller pour eux !)
J’ai regardé les autres copywriters français sur le marché: j’attends qu’on me présente un copywriter qui aurait d’aussi beaux clients que les miens.
3/ Trace laissée dans l’Histoire ?
Sélim Niederhoffer est le meilleur copywriter français car il a écrit deux best-sellers sur le copywriting. Le Guide du Copywriting en 2021, et les Mots Magiques en 2024. Voilà ce qu’on retiendra peut-être.
Stan Leloup est aussi un excellent copywriter, qui laissera une trace avec son Empire dans un sac à dos.
Tout comme Olivier Roland et ses plus de 100.000 exemplaires vendus de Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études.
Malheureusement, ce ne sont plus des copywriters, ils sont entrepreneurs. Ils n’écrivent pas, contrairement à moi, pour d’autres entreprises. Ils ne produisent de textes et de vidéos que pour eux et leurs propres business.
4/ Taille de l’audience ?
Classement Favikon juin 2025 meilleur copywriter
La plus suivie ? C’est une copywriter, Nina Ramen. Mais elle ne l’est plus vraiment. Elle gère une entreprise désormais et sème des fraises sur Linkedin lors de ses challenges.
Il faudrait trouver un outil encore plus précis que Favikon pour voir qui truste le classement des meilleurs copywriters actuellement.
Seuls noms crédibles dans le classement au moment où j’écris (juin 2025) ? Brice Trophardy, Jeanne Gayot, Inès Sivignon, Jean Lochet.
Je suis classé #1 dans la catégorie « Content marketing & copywriting » sur Linkedin (classement Favikon des Top Creators). En date du 17/06/2025. Oui, je suis satisfait. Mais ce n’est pas encore assez précis, je pense. Je suis le #1 sur Linkedin. Mais j’aimerais aussi être le meilleur copywriter si on prend en compte Youtube et Instagram et tous les réseaux sociaux.
En clair : critères très mouvants, et discutables. C’est comme pour les Top Voices Linkedin, on ne sait pas vraiment comment ça fonctionne.
5/ Capacité à transmettre et former la relève
C’est ce que j’espère de tout mon coeur, c’est la mission des Mots Magiques : former l’élite du copywriting français de demain.
Les seuls à même de concurrencer cet objectif, qu’ils partagent ? Les amis chez CopyHouse.
Je pense que Charles Baras, ex-copychief chez Agora, va réussir cette mission et créer un très beau collectif.
Et sera un de ceux qui transmettront le mieux l’art d’écrire une bonne copy.
De mon côté, chaque semaine lors du CopyLive, (CopyLunch le mardi midi, CopyNight le jeudi soir), on célèbre les petites victoires des uns et des autres.
Et je n’envoie de gros cadeaux (livres ou champagne) que quand les copywriters que je forme signent de beaux contrats.
Et ils y arrivent de plus en plus, avec des clients prestigieux comme Wella ou France Pare-Brises. Ou encore VELUX.
Le plus fou ? Ce qui me rend le plus fier ? Un de mes padawans qui a signé (en tant que ghostwriter) le nouveau livre d’un expert en IA reconnu mondialement.
C’est le but des Mots Magiques. C’est de l’ego, c’est vrai.
J’aimerais, à la manière de la PayPal Mafia, qu’on retrouve dans quelques années une Mafia des Mots Magiques.
Je veux vous former au copywriting et faire de vous le meilleur copywriter français.
Si Christian Godefroy est le Yoda du copywriting français, laissez-moi être votre Obi-Wan.
Vous seul déciderez de la manière dont vous utiliserez la Force…
Meilleur copywriter français ? Sélim Niederhoffer. Oui. Mais je veux…
Etre le meilleur formateur en copywriting en France.
Etre le meilleur copywriter français ? C’est bien mais ça ne fait pas vendre.
Aujourd’hui, c’est le Guide du Copywriting qui attire mes clients corporate.
Et demain ? Mon histoire, c’est à moi de l’écrire.
Article après article.
J’ai pris du plaisir à écrire celui-ci.
Et j’aimerais avoir votre sentiment.
Qui ai-je oublié ?
Qui mériterait de figurer dans ce classement ?
Votre ami,
Sélim (le meilleur copywriter français !)
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PS : en relisant cet article, je me dis qu’on aurait aussi pu proposer un critère bonus.
La capacité à passer d’un format de texte à l’autre. La capacité d’Esteban Merlin de composer des chansons, des noms de pizzas, des scripts vidéos comme de pures accroches. La capacité de Guillaume Sabbagh de briller dans la téléphonie mobile et dans l’automobile. La capacité de Thierry Ardisson de passer de la pub aux livres en passant par les émissions de télé. La capacité de Beigbeder de mener des interviews pour GQ ou lui, d’animer des chroniques radio, comme celle de proposer romans et classements.
Dans le direct marketing, on essaie souvent de se spécialiser davantage…
