Insultes et pouces en bas ? Vous avez mis tout votre cœur et des heures de travail dans votre dernier post et vous n’obtenez aucun partage, aucun like, et pire encore : pas de commentaire positif ?

Vous pensiez avoir tourné une superbe vidéo Youtube mais voilà que vos abonnés mettent des pouces en bas, voire des commentaires négatifs ?

Si vous débutez sur le web, il peut être compliqué de bien réagir quand on n’aime pas votre contenu.

Si votre contenu est mal reçu et que ça vous affecte, lisez cet article : cela fait désormais plus de 14 ans que j’écris en ligne, et j’ai reçu suffisamment d’insultes et de commentaires négatifs pour partager quelques idées avec vous !

Je me souviens des débuts, sur www.ra7or.com en 2007 (un blog collaboratif masculin). J’écrivais sous le nom de Jean-Kevin, des chroniques du genre Sex & The City, version Sélim découvre Paris, tout est une aventure.

A presque 25 ans, tout m’émerveillait, je ne connaissais personne et je n’avais donc de compte à rendre à personne. J’écrivais tout ce qui me passait par la tête, et ça plaisait à certaines personnes.

D’autres me trouvaient trop sec, trop direct, et me demandaient pourquoi je n’écrivais pas sur la publicité ou les voitures comme mes autres camarades du blog.

Rapidement, les premières critiques sont arrivées, et j’étais outré qu’on ne puisse pas reconnaître mon génie (la modestie de mes 23 ans…)

Les critiques se sont intensifiées quand j’ai rejoint Artdeseduire.com : tout à coup, je n’étais plus juste « un jeune homme qui partage sa vie sentimentale en ligne », j’étais LE coach, dans ma posture de coach avec mes outils de coach.

Et j’avais surtout un max de visibilité : grâce au travail de toute l’équipe, le site atteignait en 2012-2013 entre 1 et 1,2 millions de lecteurs par mois.

Ce qui, à l’époque, était vraiment beaucoup.

Et forcément, c’est une des lois de la Nature Humaine : quand tu brilles trop, tu prends des gifles. (Sur le web, les gifles se matérialisent par des pouces en bas, des commentaires négatifs sous les articles, voire des insultes).

2021 : ça ne change pas.

Après la sortie du Guide du copywriting, il y a toujours des critiques, des phrases de défiance ça et là.

C’est le jeu. C’est le web.

On ne peut pas plaire à tout le monde.

Désormais, j’accueille les critiques bien plus sereinement qu’à 25 ans. (Heureusement d’ailleurs. Ne vous rendez pas malade parce qu’un tocard – dans mon cas, un apprenti copywriter – se dit « pas convaincu » par ce que vous faites.)

Leçon 1 : vous ne pouvez pas contrôler tout ce qui se dit sur vous.

90% de ce qui se dit sur vous l’est par des gens qui NE VOUS CONNAISSENT PAS.

Et 90% de ce qui se dit sur vous l’est en message privé, ou dans des conversations orales.

En réalité (et sans vouloir vous faire peur), si vous pensiez n’avoir que quelques trolls, vous en avez bien plus, mais ils se moquent de vous entre eux, loin des réseaux.

On a tous un avis sur chaque personne que l’on croise, que ce soit dans la vie ou sur les réseaux. Je suis sûr que vous aussi vous avez déjà parlé d’une personne, connue ou non, dans son dos dans une conversation avec vos amis.

Plus il y aura de personnes qui vous connaissent, plus nombreuses seront les critiques. C’est la loi.

Leçon 2 : on ne peut pas plaire à tout le monde.

Vous ne pouvez pas être le blogueur préféré des carnivores et des vegans.

Vous ne pouvez pas être suivi et adulé à la fois par la gauche et par la droite.

Laissez tomber toute idée d’adhésion totale : vous ne convaincrez jamais 100% des lecteurs, c’est impossible.

Votre mission, si vous l’acceptez, est de trouver votre voix, votre message, votre style.

Pas d’essayer de plaire à JojoX97 qui vous insulte en ligne pendant sa récré au collège Nolwen Leroy.

On est presque 8 milliards d’être humains sur Terre, tous différents. Chacun à sa propre personnalité et ses propres goûts. Il est donc IMPOSSIBLE que vous plaisiez à tout le monde, tout comme il est impossible que tout le monde vous plaise.

Partagez vos idées et votre énergie avec les personnes qui aiment votre travail et votre personne, et ignorez les autres.

Leçon 3 : Apprenez à bien réagir dans le Far West qu’est le web.

Votre réaction dépend de votre éducation, de votre force mentale, et de vos croyances, aussi.

Voici comment réagir quand votre contenu ne plaît pas.

Solution 1 : Supprimer ou bloquer.

C’est une très bonne technique de community management si vous voulez avoir l’esprit tranquille.

Vous voyez une personne critiquer vos posts en permanence sur Instagram ? Vous pouvez la bloquer. Et hop, elle n’existe plus, elle ne peut plus troller, elle se tait, et ne peut plus déverser sa négativité dans votre feed.

A quoi bon vous imposer des pensées négatives ? Ça dégage !

Avantages : C’est la solution la plus simple. Pas de temps à perdre, on préfère s’entourer de personnes positives.

Inconvénients : Une fois sur 1000, les trolls ne disent pas que des conneries, et vous méritez votre carton jaune. Le risque en bloquant tous les commentaires négatifs est de créer une bulle artificielle autour de vous, et de ne plus être au contact du réel.

Un post avec uniquement des commentaires positifs est beaucoup trop suspect et parfait pour la réalité du monde dans lequel on vit.

Solution 2 – Laisser en ligne les insultes et ignorer les attaques.

C’est ce que j’ai fait avec un troll qui avait un souci d’attention. Son problème : je ne lui accordais pas l’attention qu’il pensait mériter.

Il m’a envoyé quelques messages pour me proposer du contenu, mais son branding, sa présentation, qui il était, ses valeurs, sa manière de communiquer : tout était à l’opposé de ce en quoi je crois.

C’est le genre de personne avec qui je ne veux jamais être associé.

Je lui ai répondu gentiment une fois, « non merci ». Mais son ego fragile n’a pas supporté ce refus. Résultat : il s’est mis à trasher autant qu’il le pouvait, le plus souvent possible.

Ça arrive.

Vous ne pouvez pas dire oui à tout le monde. Surtout pas à des personnes dont le travail n’est pas qualitatif.

C’est d’ailleurs une des qualités les plus importantes que vous devez développer : apprendre à dire non.

Et Dieu sait que c’est dur (surtout quand on aime aider…)

Avantage de cette (non-réaction) : vous ne perdez pas de temps.

Vous pouvez faire comme si vous ne les aviez pas vues : vous ignorez les critiques et les remarques. L’idée derrière cette attitude : « la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe », aussi connu sous le nom de « Les aigles ne volent pas avec les pigeons ».

Inconvénient : si vous êtes sensible, si vous trouvez ça injuste, ces attaques répétées risquent de vous miner, de vous rendre triste et amer.

Mon conseil ?

Tenez bon. Avancez. Faites votre job sans vous soucier des trolls, des haters.

Et n’oubliez pas que ces personnes qui vous critiquent sur le web sont très souvent des no-life frustrés, qui n’ont rien d’autre à faire.

Troller et déverser leur haine sur votre contenu leur permet de se sentir exister, de se sentir vivant l’espace d’un instant.

Je vous invite à prendre 5 minutes pour regarder cette vidéo où le Youtubeur Just Riadh se confronte à ceux qui l’insultent sur les réseaux sociaux (pour Brut).

En résumé : jamais quelqu’un de votre niveau ne viendra vous critiquer (sauf si vous le méritez vraiment, si vous avez vraiment publié quelque chose de très mauvais). Les professionnels qui ont le même niveau que vous ou qui sont déjà bien plus loin que vous ont AUTRE CHOSE À FAIRE que de vous critiquer…

Ceux qui s’en prennent à vous en ligne n’ont souvent pas votre talent. Ignorez-les.

Solution 3 – Répondre, la fausse bonne idée.

Vous connaissez Leslie du Loft ? Pardon : Afida Turner, son nouveau nom de scène.

Sur son compte Instagram, elle insulte les haters qui lui parlent mal. Elle leur répond tellement qu’un compte Instagram (DontMessWithAfida) a été créé pour recenser toutes les punchlines qu’elle balance à ses haterzzzz.

Répondre à un troll, c’est un jeu dangereux, qui peut servir Booba par exemple : plus les gens s’énervent, plus on parle de lui, plus il est en TT (trending topic), plus il est content.

Mais si vous êtes une personne « normale », répondre à quelqu’un qui vous critique ouvertement, avec des mots durs, n’est pas forcément la piste à suivre.

Qu’attendez-vous de cette réponse ?

Pensez-vous qu’elle mettra fin au débat ? La réponse est non… et l’avis du troll ne bougera pas d’un iota.

Pensez-vous que vous allez réussir à « éduquer » votre hater, pour qu’il voie la vie comme vous, vous accepte et vous aime ? Peu probable. Il part de beaucoup trop loin pour être « sauvé ».

Quand j’étais gamin, ma mère me disait « On ne parle pas aux cons, ça les instruit ». Je n’ai pas compris quand j’étais enfant, mais j’ai trouvé un autre proverbe plus tard, que je préfère.

« Never explain, never complain ».

Ne perdez pas de temps en explication : votre contenu doit déjà tout dire. Vous n’êtes pas là pour faire l’analyse de texte de vos mails, pages de vente, vidéo Youtube.

Vous êtes là pour donner le meilleur de vous-même dans chaque contenu. Point.

Votre contenu parle de lui-même.

Quant à la partie « never complain » : vous plaindre ne sert à rien. Les gens sont égoïstes : ils pensent à leur vie, leur problème, leur nombril. Ils ne veulent pas entendre parler de vos problèmes.

Ne faites pas l’erreur de cette influenceuse qui avait écrit un post entier pour se plaindre (en deux mots : elle se plaignait d’avoir beaucoup de followers passifs, qui ne likaient pas assez ses photos).

De temps à autre, vous pouvez vous lâcher, comme Nikos qui avait répondu « Crève connard » à un twittos bas du front qui insultait la Grèce, l’Equipe de Grèce pendant le mondial 2014.

Solution 4 – En faire votre business

Si vous regardez les choses sous un autre angle, vous pouvez vous dire que les commentaires négatifs écrits par vos haters sont du contenu qu’ils vous donnent gratuitement.

Vous pouvez très bien les utiliser pour les parodier dans une vidéo YouTube humoristique par exemple, regrouper les 10 commentaires les plus marrants que vous avez reçu et en faire un tweet et un post Instagram.

Sur le net, les gens raffolent du second degré donc n’hésitez pas à l’employer et à montrer aux haters que leurs commentaires sont bénéfiques pour vous.

Tout comme Amixem qui a fait une chanson avec les commentaires de ses vidéos, utilisez ce contenu que les haters vous offrent pour en faire quelque chose de créatif.

Il y a aussi le YouTubeur MAXENSS qui a fait un son de rap en featuring avec VSO intitulé Hello Haters. Dans les paroles ils s’adressent de façon très décalé et humoristique à tous leurs haters.

Le mot de la fin

Avoir des gens qui ne vous aiment pas est normal. Plus vous pèserez, plus vous serez important, plus vous attirerez des adversaires, des concurrents, des ennemis qui voudront vous nuire.

Plus subtil : d’autres vous dénigreront… parce que votre marketing est en opposition au leur et que vous empiétez sur « leur » marché (et là, c’est une guerre de positionnement qui se joue !)

Enfin, souciez-vous de ce que pensent vos clients, ceux qui paient, ceux grâce à qui vous vivez. Les autres n’existent pas, ne comptent pas. Ils ne sont qu’une illusion.

Récemment, je lisais sous une de mes vidéos Youtube : « Ta vidéo est nulle, unutil ». A votre avis, j’ai réagi comment ? 😊

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Sélim, imperméable aux haters, comme T-Pain (mais sans la dépression de 4 ans)